PAPIERS ASIATIQUES

Autour des papiers asiatiques : Actes de colloques – 10 octobre 2014

Source : Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne  CR HiCSA (Histoire Culturelle et Sociale de l’Art) : 

Le papier chinois peut se vanter d’une histoire deux fois millénaire et d’une grande quantité des variétés en raison du vaste territoire du pays qui, selon les terrains et les climats, présente une végétation différente. Par conséquent, les matériaux disponibles et les techniques de préparation sont multiples. Parmi les différentes aires géographiques chinoises, la province de l’Anhui 安徽 est depuis longtemps un lieu de production du papier 1. Xuancheng 宣城 – mais aussi Jingxian 涇縣, là où se fait de nos jours le papier appelé papier de Xuan (Xuanzhi 宣紙) – et des localités proches comme Chi 池, plus à l’Ouest, ou She 歙, plus au Sud, sont tous d’anciens districts ou préfectures de la Chine impériale et ils sont nommés comme étant des centres de production de papier dans les textes depuis des siècles 2. Cette production a été et est encore favorisée par le territoire montagneux de cette région, située au sud du Fleuve bleu, riche en eau et en plantes dont les écorces sont aptes à produire des papiers de bonne qualité. Ainsi les « compilations d’amateur » écrites par les lettrés 3 ou les publications de l’administration locale témoignent d’une …..lire la suite  : Autour_des_papiers_asiatiques_02

1 Après la journée D’Est en Ouest : relations bilatérales autour du papier entre l’Extrême-Orient et l’Occident d’octobre 2014, un long article est paru dans le BEFEO, qui résumait mon intervention à la journée, et mes recherches sur l’histoire du papier dans l’Anhui. J’ai repris ici la partie concernant la période moderne à propos du papier de Xuan.

Pour les périodes plus anciennes et pour d’autres types de papier locaux voir : M. Bussotti, « Sources historiques et produits locaux : fiscalité, techniques et production du papier dans le Sud de l’Anhui », Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient, 100 (2014), p. 261-323.

2 Les informations sur une production de papier dans la préfecture de Xuan paraissent déjà dans les « Histoires dynastiques des Tang » ; il y est écrit que pendant la première moitié du VIIIe siècle, du papier et des pinceaux furent envoyés en tribut par bateau de la commanderie de Xuancheng à la capitale.

3 La littérature lettrée et d’amateur sur le papier est une matière avec laquelle certains lecteurs sont familiers, il me serait difficile d’apporter une bibliographie exhaustive. Signalons seulement le plus ancien de ces ouvrages, le Wenfang sipu 文房四譜 (Recueil des quatre trésors du lettré) de Su Yijian 蘇易簡 (958-996).