L’HISTOIRE DU PAPIER EST UNE LONGUE HISTOIRE…

L’homme a toujours cherché à transcrire des informations sur un support matériel. Après avoir peint sur les parois des cavernes comme à la Grotte Chauvet, gravé la pierre ou la terre cuite, utilisé le papyrus, il a choisi la peau animale pour écrire et dessiner. Toutefois, c’est avec la création du papier et de l’imprimerie qu’il a vraiment trouvé de quoi transmettre ses connaissances et d’en faciliter l’accès au plus grand nombre.

Constitué de fibres végétales, le papier était à l’origine fabriqué à partir de plantes annuelles c’est-à-dire de plantes au cycle de vie inférieur à une année, mondialement répandues, dotées de propriétés riches et variées. Avec la découverte de l’usage du bois en papeterie, le recours aux plantes annuelles n’a cessé de décroître pour devenir quasiment négligeable dans les années 70. Depuis une trentaine d’années, ces plantes annuelles semblent être redécouvertes.

Une prise de conscience se fait sur leurs avantages par rapport au bois notamment de par leurs propriétés papetières comme le coton, le kapok, le coir de noix de coco, le lin, la ramie, le chanvre, le jute, le sisal, l’abaca, le raphia, le papyrus,paille de céréales (riz, blé,…).

De nos jours, les papetiers des métiers d’art utilisent les fibres végétales, riches en cellulose, afin de produire le papier tandis que les papetiers industriels utilisent majoritairement les arbres comme source de fibres végétales, mais cela n’a pas toujours été le cas. Une étude du Cérig porte sur les fibres végétales non issues du bois ou non-wood fibres. La traduction « fibres non-bois » n’étant pas acceptée, l’expression « fibres de plantes annuelles » lui est préférée. En effet, les plantes annuelles ne sont qu’une partie des plantes non-bois produisant des fibres végétales. Le terme « plantes annuelles » recouvre les plantes dont le cycle de vie est inférieur à un an. Toutefois, il existe également des plantes bisannuelles (cycle de vie de 2 ans) ou vivaces (cycle de vie supérieur à 2 ans). Le Cérig les assimile à des plantes annuelles lorsque qu’elles sont différentes du bois.